Mort pour la France

Jean Marie YVON (1886 / 1919)

Kermarec, en bas à gauche

un mousse groisillon pose avec une partie de la pêche

la chapelle du village de Quelhuit

 

Fils de Laurent Marie, un marin-pêcheur, né à Groix en 1856 et de Marie Hilarine LE DREFF née à Groix en 1859, mariés à Groix en juin 1882 et résidant dans le village de Kermarec, Jean Marie YVON est né le 30 juin 1886 à Groix dans le village de Kermarec. C'est le second enfants d'une fratrie de trois.

 

Après quelques années passées sur les bancs de l'école, l'avenir de Jean Marie est tout tracé, il sera marin pêcheur, comme son père et ses grands-pères. Il embarque comme mousse pour apprendre les rudiments du métier, vers l'âge de 12/13 ans.

 

En juillet 1901, pour ses quinze ans, il devient novice et au début de la campagne thonière de 1904, il est inscrit définitif sur le registre des gens de mer du quartier de Groix, sous le n° matricule ?.

 

Vers octobre 1906, il est levé (incorporé) pour vers son service nationale dans la marine d'état. Il est dans un premier temps affecté au 3ème dépôt des équipages de la flotte à Lorient.

 

Il est renvoyé dans ses foyers en 1910 et reprend ses activités à la pêche.

 

Le 2 novembre 1910, Jean Marie YVON se marie avec une groisillonne d'un village voisin, Marie Radégonde BARON, née à Groix en juin 1887. Ils résideront dans le village de Kermarec. Ils auront trois enfants qui naîtront à Quelhuit, au domicile des parents de l'épouse.

 

Jean Marie YVON décède le 9 février 1919, à Groix.


 

 

Lorsque la guerre éclate Jean Marie YVON est âgé de 28 ans. Comme tous les hommes âgés de de 20 à 45 ans, il est mobilisé et affecté comme réserviste au 3ème dépôt des équipages à Lorient.

 

En l'absence de sa fiche matricule nous ne connaissons pas pour le moment son itinéraire militaire.

 

Compte tenu de la date de naissance de ses deux derniers enfants, on peut déduire qu'il n'est pas affecté loin de l'île de Groix. Il est présent à Groix en janvier/février 1915 et en janvier/février 1917.

Il est probablement démobilisé avant la fin de la guerre, pour blessures ou maladie.

 

 

Son état de santé empire et Jean Marie YVON s'éteint à son domicile  de Kermarec le 9 février 1919 à 2h.. Il avait 32 ans. Il laisse une veuve et 3 très jeunes enfants de 15 mois à 4 ans.

 

Il est inhumé dans le cimetière communal de Groix.

 

Son nom, bien que n'ayant pas bénéficié de la mention "Mort pour la France", est gravé, par la grâce des autorités locales, sur le monument aux morts de Groix.

 

Le tribunal de Lorient accorde à ses enfants le statut de "pupilles de la Nation", par un jugement en date du 28 mai 1919, preuve que son état de santé et son décès rapide sont en lien avec sa mort.

 

Cette décision laisse supposer une certaine responsabilité de l'État dans sa situation et celle de sa famille.