Mort pour la France

Pierre Joseph KERBIRIO. (1877/1916)

fantassin au début du XXème siècle......

.... fantassin territorial en 1916

 

Fils des François, cultivateur, né en 1846 à Tréméven (Finistère) et de Marie Jeanne LE GOUIC, née à Arzano (Finistère), en 1841, mariés en janvier 1873 à Guidel (Morbihan), résidant à Guidel, Pierre Joseph KERBIRIO est né le 18 mai 1877 à Guidel. Il est le second enfant d'une fratrie de quatre. Ses parents s'installent à Ploemeur vers 1879.

 

Après quelques années sur les bancs de l'école et une enfance à Ploemeur, il fera son apprentissage pour devenir menuisier. Appa- remment son "tour de France" est un peu agité. Il sera condamné plusieurs fois pour outrages, rébellion, ivresse à Agen, Bordeaux Rennes.

 

Pierre passe son conseil de recrutement à Lorient 1er canton, en 1897, son n° matricule est le 1222. Il effectue son service militaire à compter du 14 novembre 1898 au 115ème régi-ment d' infanterie à Mamers (Sarthe), puis est muté le 3 février 1899 au 103ème R.I. à Alençon (Orne). Il est de nouveau muté au 115ème RI le 15 août 1899. En tant qu'ainé d'orphelins, il est renvoyé dans ses foyers au bout d'un an, le 13 octobre 1899. Il a reçu un certificat de "bonne conduite".

 

De retour dans sa région, Pierre KERBIRIO s'installe à Groix, où il se marie le 22 avril 1901 avec une jeune groisillonne, mère célibataire, blanchisseuse, Émilie Marie MAGADO, né en 1879 et résidant au bourg de Loctudy. Ils résideront au bourg de Loctudy. Pierre reconnaitra l'enfant de son épouse et ils auront 4 autres enfants. Son épouse meurt en août 1906. Il semble s'être installé par la suite à Paris, rue Letellier dans le 15ème arrondt

 

Pierre Joseph KERBIRIO décède le 3 février 1916 à Versailles (Yvelines).


 

Lorsque la guerre éclate, Pierre a 37 ans. Il est veuf. Il a été réformé en 1904 pour phlébite à la jambe gauche et hernie. Il est versé, sur dossier, dans les services auxiliaires par le conseil de révision du Morbihan à la fin de 1914. Il sera vu ensuite par le Conseil de révision de Paris 13ème ?. Il est pourtant rappelé le 27 mai 1915 et affecté au 4ème régiment d'artillerie lourde à Lorient.

 

L'artillerie lourde était dédaignée avant 1914. En 1912, le canon adopté comme répondant aux exigences fut le 120 L. de Bange avec congolis. Les tracteurs furent des tracteurs Panhard. Le premier régiment qui fut doté de ce matériel, avec avant-train modifié pour la traction automobile, fut le 4e régiment d'artillerie lourde mobile. Formé le 1er avril 1912, il fut désigné pour les premiers essais aux grandes manœuvres des pièces à tracteurs. Il ne comprenait, à la mobilisation, qu'un groupe automobile de 2 batteries de 6 pièces, lequel avait participé au défilé du 14 juillet 1914. 

 

Les 1ère et 2ème batteries du 4e R. A. L. partirent de Versailles à l'aube du 31 juillet 1914. Les deux autres batteries, dites de dédoublement (21ème  et 22ème), composées d'une plus forte proportion de réservistes appelés par l'ordre de mobilisation générale du 2 août 1914, ne rejoignirent 15 jours plus tard, dans la vallée de la Meuse. 

 

A la fin de l'armée 1914, le groupe avait tiré 120.000 coups de canon. Souvent les pièces furent à très petites distances de l'ennemi; parfois même elles se trouvèrent à moins de 400 mètres des premières lignes. Pendant toute cette première période, le camouflage nécessité par l'activité de l'aviation ennemie fut constitué par des simples branchages, par des gerbes de céréales, par la disposition irrégulière des pièces sur le champ de bataille. 

 

Le groupe allait maintenant appliquer des méthodes de combat toutes nouvelles : la guerre de mouvement fait place à la guerre de position. 

Les très grands services rendus par l'artillerie à tracteurs, en 1914, entraînèrent dès 1915 la formation d'un grand nombre de groupes nouveaux. Tout d'abord, le 1er groupe lui-même fut scindé. Deux batteries (1ère et 22ème) formèrent le nouveau 1er groupe du 4ème R. A L., les deux autres (2ème et 21ème) formèrent le 2ème groupe. 

 

C'est à cette époque que Pierre KERBIRIO rejoint ce régiment... A-t-il combat au front, nous l'ignorons.

 

 

Pierre Joseph KERBIRIO au cours du mois de janvier 1916 tombe malade. Il est alors hospitalisé à l'hôpital Dominique LARREY de Versailles (Yvelines), un hôpital militaire situé dans les anciens bâtiments du domaine royal dit du "Grand Commun".

 

Il décède de la tuberculose pulmonaire le 3 février 1916 à 15 h 30. Il a alors plus de 38 ans. Il laisse trois enfants. 

 

Pierre est inhumé dans le carré militaire du cimetière "Les Gonards" à Versailles (Yvelines) Canton N, rang 4, tombe n° 8.

 

carré militaire - cimetière Le Gonards à Versailles (Yvelines)

Pierre Marie KERBIRIO repose dans une tombe semblable de ce cimetière

 

Puis, il est affecté au 11ème groupe spécial où il arrive le 15 novembre 1915, et où il ne reste pas, vu son état de santé.

 

Et il est transféré au 85ème régiment d'infanterie territorial, (formé et dont le dépôt se trouve à Vannes) le 25 novembre 1915.

 

La constitution de ce régiment, non endivisionné, composé de 4 bataillons, a été terminé le 15 août 1914. Il embarque le 16 pour Compiègne.

Le 22 août 2 bataillons sont envoyés à Maubeuge, puis à Jeumont et les deux autres à Laon. Les deux premiers bataillons participe activement à la bataille des frontières notamment le 1er septembre 1914 et relève de nombreux morts et blessés.

 

Un 5ème bataillon et un 6ème bataillon sont constitués à la fin de l'année 1915 avec les réserviste de l'armée territoriale, ils s'agit de bataillons d'étape: travaux d'entretien, de travaux de défense, de ravitaillement... Le 6ème bataillon est affecté au camp retranché de Paris... peut-être est-ce à celui-ci que Pierre KERBIRIO est affecté. Sur l'acte de décès il paraît être affecté à la 1ère compagnie ?

 

Hôpital militaire Dominique LARREY dans les locaux du "Grand Commun" à Versailles

 

 

Son acte de décès est retranscrit dans les registres d'État-vil de la commune de Groix, à la date du 17 mars 1916. La mention "Mort pour la France", n'apparaît pas sur son acte décès.

 

Son nom est toutefois gravé sur le "Monuments aux morts" et sur la plaque de l'Écomusée de la commune de Groix.