Mort pour la France

Julien Marie LE DRU (1885 / 1918)

atelier de serrurier

 

rue du Prieuré à Saint Nazaire

 

Fils de Jean Marie, un maçon, né en 1844 à Garlan (Finistère) et de Marie Sidonie BELLEGO, née en 1858 à Saint Pierre de Quiberon, mariés en mai 1881 à Saint Pierre de Quiberon, installés à Groix vers 1883, résidant dans le bourg de Loctudy, Julien LE DRU est né le 2 décembre 1885, à Groix dans le bourg de Loctudy. C'est le petit dernier d'une fratrie de trois.

 

Ses parents quittent assez rapidement Groix pour s'installer à ? . En tout cas, il réside à Saint Nazaire (Loire Atlantique) dès septembre 1903. Après quelques années d'école, Julien embarque sur un navires de pêche, le "Moïse". Le 12 mai 1905, il est inscrit définitif dans le registre des gens de mer du quartier de Saint Nazaire, sous le matricule 3142.

 

Il est levé pour effectuer son service militaire, le 17 mai 1906. Julien LE DRU est affecté au 3ème dépôt des équipages de la flotte à Lorient. Il est renvoyé dans ses foyers un an après étant le fils aîné d'une veuve.

 

Julien semble abandonner la mer pour devenir serrurier, c'est en tout cas le métier qu'il exerce lorsqu'il se marie le 15 janvier 1912 avec Juliette Louise MAISDON, née à Nantes en février 1887, mais résidant à Saint-Nazaire. Ils résideront au 18 rue du Prieuré à Saint Nazaire et auront rapidement un enfant Jean Pascal Ernest Fortuné né en juin 1913.

 

Il reprend son métier de marin comme graisseur, durant un mois, sur un caboteur le "Gard" en mars 1912, puis fera un saison à la pêche sur le "Myosotis" de février à mai 1913.

 

Julien Marie LE DRU décède le 5 juin 1918 à Auray (Morbihan)


A la déclaration de guerre, en août 1914, Julien LE DRU est âgé de 28 ans. Il est marié et a un enfant. Il est mobilisé et affecté au 3ème dépôt des équipages de la flotte à Lorient. Il n'a qu'une faible expérience de la marine militaire. Il est donc affecté à terre, dans un sémaphore, comme guetteur auxiliaire.

 

Un sémaphore est un poste de guet établi sur le littoral, chargé de surveiller les approches maritimes et permettant de communiquer par signaux optiques avec les navires. Ses missions sont alors d’observer et localiser un événement et de transmettre les données collectées. Plus tard, il devient aussi un transmetteur d’ordres par signaux optiques. Les sémaphores ont la charge de signaler, en hissant un pavillon noir, un sinistre. La position sur le mât de pavillon indique l’emplacement du sinistre. La station de sauvetage la plus proche est ensuite alertée par télégraphie ou coursier. Afin de prévenir des risques de mauvais temps, le guetteur sémaphorique est amené à hisser « les signaux de mauvais temps ». A la fin du XIXème siècle, les sémaphores, qui sont de véritables bureaux télégraphiques, ils sont le seul pont de communication de la côte entre la terre et les navires. Ils sont chargés d’assurer :

- la diffusion de bulletins météorologiques

- la régulation du trafic maritime et de l’activité de pêche ;

- la surveillance du territoire.

En temps de guerre, cette dernière mission s’avère fondamentale. Elle s’organise autour de la surveillance des activités dans la zone maritime attribuée (identification des navires et signalement des navires suspects) et la surveillance des approches des zones militaires.

 

Julien sera d'abord affecté à celui de Grand-Mont, sur la commune de Saint Gildas de Rhuys - Morbihan (flèche rouge du bas, ci-contre).  Il y est en poste du 31 juillet 1914 au 15 octobre 1916.

 

 

Julien LE DRU tombe malade, probablement le 27 avril. Il est transporté à l'hôpital mixte d'Auray. Sa fiche matricule cite "paraplégie et congestion (cérébrale ?)" en service commandé.

 

Il décède quelques semaines plus tard, le 5 juin 1918, à 2h, dans l'enceinte de l'Hôpital des suites de sa maladie. Il avait 32 ans. Il laisse une épouse et un enfant.

 

Son acte de décès est enregistré dans le registre d'État-civil de la commune d'Auray (Morbihan).

 

Le statut de "Mort pour la France" ne lui est pas accordé ? Son nom n'est gravé sur aucun monument aux morts.

 

 

Puis Julien change d'affectation, toujours guetteur auxiliaire, il est nommé au sémaphore de Kerpenhir, sur la commune de Locmariaquer, à l'entrée du golfe du Morbihan (fléche rouge, en haut, ci-dessus). Il y sera en poste du 15 octobre 1916 au 27 avril 1918.

 

Hôtel Dieu, hôpital mixte d'Auray (Morbihan)


fiche matricule d'inscription au registre des gens de mer du quartier de Saint Nazaire ( L. Atl.)