Avènement de Louis XVI (1774-1783)

A la mort de Louis XV, son petit-fils, Louis XVI,  jeune marié, (il s'est marié avec Marie Antoinette d'Auriche en 1770), il n'a pas encore 20 ans .

Héritant un royaume au bord de la banqueroute, il lance plusieurs réformes financières, comme le projet d'un impôt direct égalitaire, mais qui échouent toutes face au blocage des parlements, du clergé, de la noblesse et de la cour  Il fait évoluer le droit des personnes (abolition de la torture, du servage, etc) et remportera une grande victoire militaire face à l'Angleterre, à travers son soutien actif aux indépendantistes américains. Mais l'intervention française en Amérique achèvera de ruiner le royaume.

Louis XVI en 1776

 

 

La première moitié l'année 1776 s'écoule tranquillement à Groix; la santé publique ne laisse rien à désirer. On compte 2 décès en janvier, 8 en février, 10 en mars, 3 en avril (dont celui, le vendredi 26, d'Étiennette LE DREF, (409) à l'âge de 66 ans), 10 en mai.

 

Le 19 mai, le vaisseau de guerre, le "Triton", rentrant de ….., mouille en rade de Port-Tudy, parce qu'un des aides-canonniers, Toussaint Truffau (ou Truffot), est mort. L'inhumation a lieu ce même jour, dans le sud du cimetière, alors autour de l'église.

 

En juin, 3 décès (dont celui d'Yves JÉGO (408), l'époux d'Étiennette Le DREF, le lundi 10 juin à l'âge de 73 ans), 7 en juillet, et 6 en août.

 

Au commencement de la 2ème semaine de septembre, les décès se succèdent rapidement. Il s'agit nettement d'une épidémie de " fièvre putride " que l'on attribue à l'inhumation de Truffau. Le 23 septembre, le recteur JANNOT est l'une des premières personnes atteinte par la maladie; l'abbé DAVIGO le remplace et se trouve soudain, au milieu d'une population affolée par l'extrême violence de l'épidémie.

 

En septembre, 16 décès (7 enfants, 3 adultes, 6 vieillards). En octobre, 64 décès (50 enfants, 6 adultes, 8 vieillards). En novembre, 94 décès (65 enfants, 12 adultes, 14 vieillards). En décembre, 57 décès (28 enfants, 16 adultes, 18 vieillards). Quel effrayant hiver ! 5, 6, quelquefois 7 inhumations en un jour. Le recteur écrit hâtivement l'acte de sépulture, tant il a de devoirs à remplir. Les libellés de son registre inspirent de l'effroi. On croit voir ces lugubres cortèges partir des divers villages de l'île, pour se diriger vers Loctudy, fouettés par le vent, par la pluie, en proie à l'épouvante.

 

Le "Porket" (cimetière autour de l'église) n'a plus de place disponible. On établit à la hâte un nouveau cimetière (probablement trop près du bourg). La situation empire de jour en jour, à un tel point que le chirurgien des épidémies, CAYEUX, envoyé à Groix, réclame de l'eau de casseguissés, des grains d'hypecacuana, de la teinture de rhubarbe et surtout des vivres. Il faut faire face à un mal qui frappe tous les villages et nécessite, selon Cayeux et tous les médecins appelés en secours auprès des malades "des soins deux fois par jour car ils ont des dépôts qu'il faut ouvrir et panser".

 

L'inspecteur général des épidémies de la province de Bretagne préconise un traitement à base de saignements, de vomitifs, de catholicum double, de lavements. L'épidémie semble frapper les plus pauvres. Cayeux demande et obtient 200 livres de viande et de poules, 300 livres de pain, des légumes, une barrique de bon vin rouge et deux cordes de bois par jour. L'amélioration de l'alimentation est à l'origine, au mois de décembre, alors qu'il y a près de 600 malades recensés, de la nette diminution des décès.

 

Naissance le 20 novembre de Jeanne Anne EVEN (GG-4.6b.1.4.2.1), fille de Paul, marin, âgé de 42 ans, et de Thérèse GUILLO( AUME), âgée de 30 ans. Jeanne Anne est leur cinquième enfant vivant. Toutefois ils en perdront trois lors de l"épidémie de 1776/1777

 

17 mariages sont célébrés à Groix dans l'année.

 

Appareillage du "Pondichéry", du "Terray", du "Normand", du "Carnate", du "Guerrier", du "Ville d'Arkangsk".

 

Jean François LE GOURONC (192) embarque comme matelot (12 £ par mois) en mars à LORIENT sur la frégate du roy "Consolante" qui part pour les Indes - Il rentre en janvier 1778 (c'est un bon élément et perçoit 14 £ et en mérite 16 selon les dires de son officier ) (voir Jacques Génévisse).

 

A cette date l'Ile de France compte 3 400 colons, 1 200 Noirs libres, 25 000 esclaves, avec une garnison de 3 000 hommes. Bourbon édifie sa fortune sur son sucre et son café. Les Mascareignes offraient une escale sur la route d'Extrême-Orient. Les relations commerciales s'intensifiaient. Sainte-Marie, Tamatave, Fort Dauphin, Foulpointe, Sainte-Lucie se trouvent entre nos mains.

 

Le Congrès de Philadelphie proclama l'indépendance américaine le 4 juillet. La France aide le mouvement contre les Anglais. De nombreux Français s'enrôlèrent. Le 6 février 1778, la France reconnut les États-Unis.

 

Vergennes succède à Choiseul et c'est l'époque où s'éveille le nationalisme américain. Des troupes françaises embarquent au Port-Louis pour aller aider les Américains dans leur guerre d'Indépendance.

 

Parmi les 16 mariages célébrés en 1774, dont 14 ont lieu le 21 novembre, celui de Joseph TONNAIRE (GG-4.4b.1.5.3.2) né en 1752, fils de Jean, et de Marie Anne LE GOU(Z)RON(C), qui épouse Catherine LE BIHAN, fille de Jacques et de Marie CAUDAL, le lundi 21 novembre à Groix. Il est alors âgé de 22 ans. Elle a 23 ans. Ce couple aura cinq enfants: Jean Pierre Marie (GG-4.4b.1.5.3.2.1) - Joachim (GG-4.4b.1.5.3.2.2) - Marie Rosalie (GG-4.4b.1.5.3.2.3) - Françoise (GG-4.4b.1.5.3.2.4) et Jean (GG-4.4b.1.5.3.2.5).


En 1775, appareillage de l'"Aquilon", du "Sévère" armé par René Yves FOUCAUD et BERNIER, du "Turgot", du "Sartine ".

 

Parmi les 11 mariages de l'année on relève celui de Marie Jeanne LE GOURONC (GG-4.4b.1.5.1.5) née en 1752 à Groix, fille de Jacques, marin, et de Claude J(e)anne NO(U)EL, qui épouse Jacques NO(U)EL, marin, fils de Gilles et de Perrine LE BIHAN le lundi 27 novembre à Groix. Elle est alors âgée de 23 ans. Il a 22 ans. Il n'y a pas d'enfant connu pour ce couple. Jacques NO(U)EL meurt le mardi 6 janvier 1778, à l'âge de 24 ans.

 

Un dépôt (de troupes à destination des colonies), semblable à celui de l'île de Ré (1771), fut créé le 26 novembre à Lorient.

 

gabier et mousse en 1775

 

déclaration d'Indépendance des États Unis, le 4 juillet 1776

 


 

L'année 1777 s'ouvre donc sous de terribles auspices. Tous les enfants vont-ils mourir ?

 

En janvier, 52 décès; en février, 31; en mars, 24; en avril, 19; en mai, 11; en juin, 8. L'épidémie est enfin terminée; au total, entre septembre 1776 et mai 1777, 387 personnes décèdent dont 48 de plus de soixante ans et 200 enfants de moins de 14 ans. (un autre auteur affirme 558 personnes). La population étant environ de 2.900 personnes. La décrue se poursuit et la mortalité retrouvera un taux normal au début de l'été. En juillet, 4 décès; en août, 1; en septembre, 2; en octobre, 1; en novembre, 1 ?; en décembre, 2. Pourtant, on constate le cas de la famille de Pierre BEVEN qui perd sa femme, Marguerite GUILLO et 3 de ses enfants en novembre 1777 et qui décède lui-même ainsi que 2 de ses filles en janvier 1778.

 

 

Est-ce la variole, le choléra, la diphtérie ? Le très grand nombre d'enfants morts peut éveiller l'idée de diphtérie - endémique dans l'île, plus tard. L'hypothèse de diphtérie conviendrait mieux que celle de choléra et serait la plus acceptable si les habitants ne devaient dire, vers 1860, que tous leurs grands-parents étaient "grêlés", atteints au visage de cicatrices varioliques. Ces grands-parents ne peuvent être que les témoins de l'épidémie qui les a épargnés dans leur enfance. Mais alors, pourquoi une hécatombe d'enfants, tandis que les adultes et les vieillards n'offrent qu'un contingent relativement faible ? Il est possible que durant les 9 mois de peur intense, les enfants aient été mal nourris, mal soignés par leurs mères, souvent frappées elles mêmes. Que peuvent devenir 5 ou 6 enfants dont le père et la mère succombent au fléau ?

 

La diminution des décès, à partir du mois d'août, est remarquable; un maximum de deux décès par mois, voilà qui contraste avec les 94 décès de novembre. L'épidémie paraît avoir été un formidable agent d'élimination de faibles; les forts seuls ont résisté. La pauvreté conjuguée à 2/3 années de crise dans la pêche et l'agriculture peut expliquer l'hécatombe de cette épidémie. L'ampleur du fléau a nécessité l'ouverture d'un nouveau cimetière, hors des limites urbaines du bourg, par Messire LE DAVIGO, nouveau recteur de l'île, qui a été pourvu le 9 février. Il y sera lui-même enterré en 1786. (Sa pierre tombale semble être la plus ancienne du cimetière actuel).

 

Carte de Groix par Cassini en 1783

 

En 1778, naissance :

-14 mai, Benoît JÉGO (220), fils légitime de Barnabé JEGO (204/440) et de CALLOCH Renée (205/441).

-Ursule Victoire BEVEN (GG-4.6b.1.4.1.3) le mercredi 16 décembre à Groix, (Port lay). Elle est la fille de Gildas, âgé de plus de 40 ans, et de Catherine Renaute EVEN, âgée de plus de 40 ans. Ursule Victoire est leur troisième enfant.

 

Faut-il repeuplé l'île ou l'épidémie a-t-elle attisée les passions ? En tout cas on compte 33 mariages dans l'année, un record, dont 5 en mai et 11 en juin, juste à la sortie de l'épidémie. On ne s'est jamais autant marié au printemps. parmi on constate celui de :

- Nicolas GOURONC (GG-4.4b.1.5.6.1) né en 1745, fils d'Yves, et de Lucie (Marie) LE BIHAN, épouse Marie Anne TONNERE, la fille de Gilles et de Marie RAULT (RODE), le lundi 1 juin à Groix. Il est alors âgé de 24 ans. Elle a 23 ans. Ce couple aura trois enfants : Marie Jacquette (GG-4.4b.1.5.6.1.1) qui meurt le 24 décembre 1779 à moins d'un an - Lucie (GG-4.4b.1.5.6.1.2) et Ursule Luce (GG -4.4b.1.5.6.1.3). Nicolas meurt en 1781 à GONDELOUR (Indes) à l'âge de 27 ans. embarqué sur la "Sévère" .

-Jacquette LE GOURONC (GG-4.4b.1.5.1.2) fille de Jacques, marin, et de Claude Jeanne NO(U)EL, veuve de François BONNIO, mort en 1777, épouse à Groix Jean Alexis EVEN, le fils de Paul et d'Anne GUILLERME, le lundi 15 juin. Elle est alors âgée de 32 ans. Il a 33 ans. Ce couple aura 2 enfants: Bertrande (GG-4.4b.1.5.1.2.1b) et Jeanne-Louise (GG-4.4b.1.5.1.2.2b)

-Marie-Thérèse Jeanne BOTERF (211) fille de Gilles, maçon à Kerlard et de Marie CAUDAN épouse à Groix François KERSAHO, meunier, le fils de Bertrand KERSHERO, meunier et de Radégonde CRÉABOT, le lundi 16 novembre. Elle est alors âgée de 28 ans. Il a 23 ans. Ce couple aura au moins un enfant: Rose (GG -4.4b.4.6.1a.1.1)

 

L'épidémie semble avoir aussi conduit les autorités à créer un nouveau cimetière à l'écart de centre bourg, et cette année là voit la première inhumation, dans ce qui est encore aujourd'hui, le cimetière de Groix.

 

A peine rentré des Indes (janvier) Jean François LE GOURONC (192) repart en août 1778. Il embarque à Lorient comme gabier (20 £) sur la Corvette "Epervier".

 

Madagascar considérée comme domaine de la couronne reçoit une garnison qui prit le titre de "Compagnie franche de Madagascar ". Le 1er septembre sont créées 3 légions dites de "Volontaires étrangers de la marine". Il y avait déjà, en outre, à Rochefort, une compagnie de cadets gentilshommes pour le service des colonies, supprimées en 1781.

 

Volontaires étrangers de la Marine

 

À l'issue du XVIII° siècle, le temps des guerres prenant fin, le nombre des pécheurs augmente. En 1780 on compte 89 chaloupes sardinières.

 

Laurent GOURONC (né vers 1730), marié, meurt de ses blessures sur le navire "Le Sévère ". Deux autres Gouron meurt sur ce bateau. Guillaume GOURRONC, fils de Jacques François et de Radégonde STEPHAN tué en 1782 et Nicolas GOURON, 34 ans (né vers 1746), fils d'Yves et Luce BIHAN, marié à Ursule SIMON est également marin sur ce navire. qui meurt à Gondelor (Indes) en 1781 ou 1782

 

Jean François LE GOURONC (192) embarque en octobre à Lorient comme gabier (20 £) sur la flûte du roy " Loire".

 

10 mariages sont célébrés à Groix dans l'année. 

 

Naissance de Bertrande EVEN (GG-4.4b.1.5.1.2.1b) le jeudi 5 octobre à locmaria de Groix. Elle est la fille de Jean Alexis, âgé de 36 ans, et de Jacquette LE GOURONC, âgée de 35 ans. Bertrande est leur premier enfant.

 

Combats de Gondelour

 

Parmi les 8 mariages de l'année 1782 à Groix, :

- Marie Anne TONNER(E) (197), née en 1756, fille de Noël, et de Marie-Agnès NOEL, épouse Maurice Thomas TONNER(E) (196), né en 1753, marin, à Kerohet, le fils de Gilles et de Marie RAULT (RODE), le lundi 7 janvier à Groix. Elle est alors âgée de 25 ans. Il a 28 ans. Ce couple aura cinq enfants: François (GG-4.4b.1.1.1.4.1.1) - Marie Perrine (GG-4.4b.1.1.1.4.1.2) - Pierre (GG-4.4b.1.1.1.4.1.3) - Marguerite (GG-4.4b.1.1.1.4.1.4) et Joseph Marie (GG-4.4b.1.1.1.4.1.5)

- Renée GALLO (GG-4.4b.1.1.1.1.4), née en 1761, fille de Pierre, et de Jacquette TONNER(E) épouse Louis METAYER, fils de François et de Magdeleine LE GREL, le lundi 25 novembre à Groix. Elle est alors âgée de 21 ans. Il a 18 ans. Ce couple aura trois enfants vivants: Marie Joseph (GG-4.4b.1.1.1.1.4.1) - Marie Jacquette (GG-4.4b.1.1.1.1.4.2) et Jean (GG-4.4b.1.1.1.1.4.3)

 

Guillaume GOURONC (GG -4.4b.1.5.5.1a ) meurt en mer, au large des Indes à à bord de la "Sévère" lors de la bataille de Négapam à l'âge de 29 ans.

 

Carte de Groix

On peut malgré cela constater 88 naissances dont celle de Marie Louise LE DREFF (GG-4.6b.1.3.3b.2), le 12 mars, fille de Jean Louis, âgé de 49 ans, et de Perrine METAYER, âgée de 38 ans. Marie Louise est leur second enfant vivant et 12 mariages dans l'année. Parmi eux Corentin LE GOURONC

 

(GG-4.4b.1.5.1.3) né en 1747 à Groix, fils de Jacques, marin, et de Claude Jeanne NO(U)EL, épouse Blanche SALAHUN, le lundi 24 novembre à Groix. Il est alors âgé de 30 ans. Elle a 21 ans. Ce couple aura un enfant : Laurent (GG -4.4b.1.5.1.3.1) qui meurt, agé de moins d'un an, le mardi 18 janvier 1780. Corentin meurt après 1782 aux Indes à plus de 34 ans. 

 

Jacques LE DAVIGO, le nouveau recteur qui est arrivé en pleine épidémie est né au bourg de Groix le 11 mars 1741, fils de Joseph LE DAVIGO et Marie YVON. Il est ordonné prêtre le 6 avril 1765 à Riantec. On trouve sa signature sur quelques actes dès le 9 septembre puis est " curé d'office " le 28, après la mort du recteur.

 

En 1777, appareillage de l'"Aquilon" etc, …

 

tombe de Messire Jacques DAVIGO, recteur de Groix

En 1779, naissance de:

- Marie Jacquette GOURONC (GG-4.4b.1.5.6.1.1) le lundi 1 mars à locmaria de Groix. Elle est le premier enfant de Nicolas, marin, âgé de 25 ans, et de Marie Anne TONNERE, âgée de 24 ans. Marie Jacquette meurt le vendredi 24 décembre 1779 à Groix, Locmaria à l'âge de 10 mois.

- Tudy TONNER (GG-4.4b.4.6.1c.5), le samedi 8 mai à Groix, kerloret, fils de Jean, âgé de plus de 45 ans, et de Margueritte LE BIHAN, âgée de plus de 45 ans. Tudy est leur cinquième enfant.

- Laurent LE GOURONC (GG-4.4b.1.5.1.3.1) le samedi 28 août à Locmaria de Groix. Il est le premier enfant de Corentin, marin, âgé de 31 ans, et de Blanche SALAHUN, âgée de 23 ans. Laurent meurt le mardi 18 janvier 1780 à Groix, à l'âge de cinq mois.

- Rose KERSAHO (105) le mardi 7 septembre à Groix. Elle est le premier enfant de François, meunier, âgé de 23 ans, et de Marie-Thérèse Jeanne (ou Anne) BOTERF, âgée de 29 ans. Elle sera ménagère à Kerlard.

- Jeanne Fleurine TONNERRE (GG-4.4b.1.1.1.4.4) le lundi 13 septembre à kerrohet de Groix, fille de Noel, âgé de plus de 45 ans, et de Marie Agnès NOEL, âgée de 44 ans environ. Jeanne Fleurine est leur quatrième enfant.

- Marie Pétronille EVEN (GG-4.6b.1.4.2.2) le mardi 5 octobre à Groix, bourg de loctudy. Elle la fille de Paul, marin, âgé de plus de 37 ans, et de Thérèse GUILLO(AUME), âgée de 35 ans environ. Marie Pétronille est leur second enfant.

 

Parmi les 18 mariages de l'année à Groix,

- Joseph Maurice MILLOCH (200), né en 1753, marin pêcheur, au bourg, épouse Marie CALLOCH (201), née en 1752, fille de Joseph (402) et de Jeanne CLÉMENT, le 19 Juillet.

 - Marie Jeanne GOURONC (GG -4.4b.1.5.1.5) fille de Jacques, marin, et de Claude Jeanne NO(U)EL, veuve à 25 ans de Jacques NOEL, épouse Pierre GUBERIC, le lundi 22 novembre à Groix . Elle est alors âgée de 27 ans. Il a 39 ans. Ce couple aura deux enfants: Angélique (GG-4.4b.1.5.1.5.1b) et François (GG-4.4b.1.5.1.5.2b). Ce deuxième époux Pierre meurt le 3 septembre 1798, à l'âge de 58 ans. Marie-Jeanne a 45 ans.

- Marie Joseph GALLO (GG-4.4b.1.1.1.1.3) née en 1757, fille de Pierre, et de Jacquette TONNER(E), épouse Yves YVON, né en 1758, pêcheur, fils de Paul et de Jeanne LE GUBERIC, sage femme, le lundi 22 novembre à Groix. Elle est alors âgée de 22 ans environ. Il a 21 ans. Ce couple aura trois enfants : Jacques (GG-4.4b.1.1.1.1.3.1) - Marie (GG-4.4b.1.1.1.1.3.2) et Pierre (GG-4.4b.1.1.1.1.3.3)

- Marie Joseph LE DREF(F) (GG-4.4b.1.1.1.3.1), née en 1757, fille de Joseph, et de Perrine T(H)ONNER(H), épouse Yves SALAHUN, né en 1754, marin, fils de Vincent et de Marie Thérèse LE DREF, le lundi 22 novembre à Groix. Elle est alors âgée de 21 ans. Il a 25 ans. Ce couple aura 5 enfants: Pierre (GG-4.4b.1.1.1.3.1.1) - Etienne (GG-4.4b.1.1.1.3.1.2) - Marie Mauricette (GG-4.4b.1.1.1.3.1.3) - Maurice (GG-4.4b.1.1.1.3.1.4) et Jeanne Anne (GG-4.4b.1.1.1.3.1.5)

 

La flotte française soutenait de nouveau la comparaison avec l'anglaise, par le nombre de ses vaisseaux et le dynamisme de chefs (notamment bailli de Suffren) capables d'opérations audacieuses. La guerre fait rage contre les Britanniques. Nos troupes et notre flotte remportèrent des succès à Saint-Louis et à Minorque de 1779 à 1782. Aux Indes, le bailli de Suffren attaque, Bussy reprend l'offensive avec ses volontaires, conquit la ville de Pondichéry. Aux Antilles, d'Estaing poursuivit la course, reprend Grenade, et Bouillé s'empara de la Dominique.

 

Les Filles de la Sagesse, en charge de l'hôpital civil de Lorient et assurant également les soins aux militaires, ouvrent, un hôpital dit pour "vénériens". On appliquait ce nom aussi bien aux malades atteints de maladies sexuellement transmissibles qu'aux porteurs de maladies de peau, comme la gale par exemple qui était fréquente et très contagieuse dans la promiscuité sans hygiène des bateaux et des garnisons. Cet hôpital se trouvait dans une maison appartenant à la congrégation, située à l'angle de la rue de la Brèche et de la rue de la Citadelle. Il comportait 4 salles d'hospitalisation et des aménagements pour baigner les malades. Il ferma en 1786.

 

 

En 1781, naissance de :

- Marie Rosalie LE BIHAN (221), fille de Jean Louis LE BIHAN (442), 35 ans, et d'Aléxie STEPHAN (443), 26 ans, le 4 avril,

- Angélique LE GUBERIC (GG-4.4b.1.5.1.5.1b) le vendredi 24 août à locmaria de Groix, fille de Pierre, âgé de 41 ans, et de Marie Jeanne LE GOURONC, âgée de 28 ans. Angélique est leur premier enfant.

- Ursule Luce GOURONC (GG-4.4b.1.5.6.1.2) le dimanche 2 septembre à Groix, Locmaria (Gras). Elle est le second enfant de Nicolas GOURONC, marin, âgé de 27 ans, et de Marie Anne TONNERE, âgée de 26 ans. Son père Nicolas meurt la même année à GONDELOUR (INDES), probablement sans l'avoir connu.

 

Parmi les 11 mariages de l'année à Groix

-Marie YVON (GG-4.4b.4.5.1.1) née en 1758 à Groix, lomener. fille de Gildas, et de Catherine UZEL, épouse Laurent GOUR(R)ONC (LE), l'enfant légitime de Jean et de Magdeleine TRISTAN, le mercredi 20 juin à Groix. Elle est alors âgée de 23 ans. Il a 29 ans. Ce couple aura 2 enfants vivants : Marie-Jeanne (GG-4.4b.4.5.1.1.1a) et Agathe (GG-4.4b.4.5.1.1.2a)

-Guillaume TÉNIER originaire et meunier à Priziac s'installe comme meunier puis comme pêcheur à Groix. Il épouse Anne KERSAHO, née en 1763, le 19 février 1781. Plus tard il sera fait prisonnier par les anglais, il périra dans une prison ponton flottant.

 

 

De Grasse et La Motte Piquet débarquent sur les côtes d'Amérique. Le 19 octobre 1781, 8 000 Anglais capitulaient à Yorktown. C'est alors que, sans consulter les Français qui venaient de se battre à leur profit, les Américains traitèrent avec les Anglais, reçurent la rive gauche du Mississippi.

 

Le 3 septembre 1783, la signature du traité de Versailles ne laisse que peu d'avantages territoriaux. Seules Saint-Pierre et Miquelon redevinrent françaises. Aux Antilles nous abandonnâmes Grenade, Saint-Vincent, Saint Christophe et la Dominique. Nous récupérions par contre nos possessions de l'Inde. En Afrique, nous rentrions en possession du Sénégal avec Saint-Louis, Podor, Gorée, etc. Mais les Anglais demeuraient en Gambie.

 

Dès cette date, établissement d'une ligne régulière Lorient - États-Unis. Le voyage le plus rapide aller a mis 33 jours et 22 au retour. De 1783 à 1786, sept paquebots (packet-boat) acheminèrent tour à tour, chaque mois, le courrier et des passagers entre Port-Louis et New-York. Le Traité de Paix de 1783 partit par le "Courrier de l'Europe", pour être ratifié aux Etats-Unis. Début 1784, le "Courrier de Port-Louis" sombra devant Long Island, puis en juin 1784, Lafayette partit sur le "Courrier de New-York" pour une visite d'amitié au général Washington. En mars 1787, c'est le Havre qui prend le relais.

 

Jean RIO, originaire de Plouhinec est nommé curé auprès du recteur LE DA(N)VIGO

 

En 1783, naissance de:

-Jeanne Louise EVEN (GG-4.4b.1.5.1.2.2b) le jeudi 27 mars à locmaria de Groix. Elle est la fille de Jean Alexis, âgé de 38 ans, et de Jacquette LE GOURONC, âgée de 37 ans. Jeanne Louise est leur second enfant.

-François TONNERRE (98) le lundi 13 octobre à Groix, kerohet. Il est le premier enfant de Thomas (196), marin, résidant à Kerohet, âgé de 29 ans, et de (Marie) Anne TONNER(E) (197), cultivatrice, âgée de 26 ans. Il sera marin.

-François GUBÉRIC (GG-4.4b.1.5.1.5.2b) le vendredi 28 novembre à locmaria de Groix, fils de Pierre, âgé de 43 ans, et de Marie Jeanne LE GOURONC ) âgée de 31 ans. François est leur second enfant. Il sera pêcheur.  

 

Parmi les 26 mariages de l'année à Groix :

Jean François LE GOURONC (192) épouse Anne (Marie) TONNERRE (193), l'enfant légitime de Jean TONNER (386) et de Marie LE DREFF, le lundi 17 novembre à Groix. Il y a 15 mariages ce jour dans l'île. Il est alors âgé de 33 ans. Elle a 27 ans. Les bans sont publiés les 2, 9 et 16 novembre. Le mariage est célébré par Jacques LE DANVIGO, recteur qui seul signe. Les témoins sont Jeanne NOEL, mère de l'époux, Jean TONNERE, père de l'épouse, Jean RICOUZ, André RICOUZ, Jean BARON, et Joseph GARREC. Ce couple aura six enfants : Marie Anne (GG-4.4b.1.5.1.4.1) - Marc (GG-4.4b.1.5.1.4.2) qui meurt à moins d'un an le mercredi 26 décembre 1787 - Thomas (GG-4.4b.1.5.1.4.3) - Jacquette (GG-4.4b.1.5.1.4.4) - Perrine (GG-4.4b.1.5.1.4.5) et Jean Marie (GG -4.4b.1.5.1.4.6) qui meurt à l'âge de 2 ans.

 

La famille des Rohan envisage de vendre l'île au roi. Suite à une retentissante faillite du prince Hercule Louis Marie de Rohan, les Rohan-Guéméné, princes de Montbazon, seigneurs de l'île, font le projet de la vendre à Louis XVI. La proposition de vente est accompagnée d'une étude, faite par les Rohan, qui propose de créer dans l'île une école maritime, d'y envoyer tous les mendiants et vagabonds du royaume, afin de leur faire suivre une formation maritime comprenant matelotage, navigation, cours de canonnerie. Mais, les caisses du Royaume étaient vides...