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Mort pour la France

Jean M. Barnabé DOURILIN (1878 / 1917)

3ème dépôt des équipages de la flotte à Lorient

deux vues du Port du Palais (Belle-Ile)

port de Casablanca vers 1917

 

Fils de Louis, marin à Groix, né en 1838 à Loqueffret (Finistère) et d'une groisillonne, Victoire TONNERRE, née à Groix en 1853, mariés à Groix en février 1877, résidant dans le bourg de Loctudy, Jean Marie Barnabé DOURILIN est né à Groix le 10 mai 1878, dans le bourg de Loctudy. Il est l'aîné d'une fratrie de cinq. Très vite la famille émigre sur Belle-île, puisque les deux derniers enfants sont nés en  1883  et en 1885 au Palais (Belle-Ile).

 

Après quelques années sur les bancs de l'école, Jean apprend le métier de marin-pêcheur en s'embarquant comme mousse sur les dundees bellillois vers l'âge de 11/12 ans. En juin 1893, il est devenu novice et en juin 1896, il est inscrit à titre définitif sur le registre des gens de mer de Belle-Ile sous le matricule ?.

 

Vers juillet 1898, il est levé (appelé) pour faire son service militaire dans la Marine d'État. Dans un premier temps, il est affecté au 3ème dépôt des équipages de la flotte à Lorient. Puis il embarquera (en attente la lecture de sa fiche matricule...)

 

Rendu à la vie civile en 1902, Jean DOURILIN reprend ses activités à la pêche Il se marie avec une belliloise de Sauzon, le 5 novembre 1904, Clotilde Virginie HENRY, née en 1883 à Sauzon. Ont-ils des enfants ?

 

Jean Marie Barnabé DOURILIN décède le 19 mars 1917 à Rabat.

 


 

Lorsque la guerre éclate, Jean DOURILIN est âgé de 36 ans. Il est mobilisé, dès le 3 août 1914 au 3ème dépôt des équipages de la flotte à Lorient, en tant que matelot canonnier auxiliaire.

 

A quel moment Jean DOURILIN est-il affecté au Maroc, nous ne le savons pas encore.

 

Mais au début de l'année 1917, il fait partie de l'unité des marins qui ont la charge du bon fonctionnement de la flottille de bâtiments de servitude du port de Casablanca.

 

Service de petits navires destinés à assurer le ravitaillement des bâtiments au mouillage dans les ports et les rades (les Réserves, Pontons, Cure-Môles, Marie-salopes, Chalands, Citernes, Chaloupes du port, canots de débarquement, etc, sont des bâtiments de Servitude)

 

bâtiment de servitudes dans le port de Casablanca

hôpital "Marie Feuillet" à Rabat

 

 

 

 

Au début de l'année 1917, Jean Marie Barnabé DOURILIN tombe malade. Il souffre d'une pneumonie et d'albuminerie, probablement due aux fortes fièvres dues à la pneumonie.

 

Il est transporté à l'hôpital militaire de Rabat (Maroc) où il décède des suites de sa maladie le 19 mars 1917.

 

Jean Marie Barnabé DOURILIN, avait 38 ans. Il laisse une épouse et un garçon de 8 ans.

 

Son acte de décès est transcrit sur le registre d'État-civil de la commune du Palais (Belle-Ile) à la date du 3 août 1918. Il est honoré de la mention "Mort pour la France".

 

Les autorités militaires semblent ignorer où son corps a été inhumé. probablement a-t-il été rapatrié à la demande de sa famille et inhumé dans le cimetière du Palais (Belle-Ile) (à vérifier)

 

Son nom est gravé:

sur le Monument aux Morts du Palais

sur la Plaque commémorative de l'église du Palais

sur le Monuments aux Morts de Sauzon

sur la Plaque commémorative 1914-1918 de Sauzon

 

Aucune inscription n'a été faite sur les monuments de sa commune de naissance, Groix

 

 

Son petit frère Jean Louis DOURILIN, né en décembre 1884, mobilisé en février 1915, envoyé sur le front d'Orient a été blessé gravement en juillet 1915 et réformé en juin 1916 suite à ces blessures.

 


port de Casablanca: débarquement d'un bataillon de soldats coloniaux, à droite un bâtiment de servitude

 

église du Palais (Belle-Ile)

monument aux morts du Palais (Belle-Ile)  >>>>>

 

monument de Sauzon (Belle-Ile)

transcription de l'acte de décès dans le registre du Palais