Second Empire (1862-1870)

Pour se concilier les républicains les plus modérés, Napoléon III assouplit le régime politique. En novembre 1860, il autorise les députés à répondre solennellement au discours du trône, c'est le rétablissement du droit d'adresse. La diffusion des idées républicaines peut donc se faire plus facilement. Aux élections de 1863, l'opposition républicaine et royaliste qui s'est unie progresse. Elle rallie près de 2 millions de voix (les partisans de l'empire en ont encore 5 millions) et fait élire 32 députés (dont 17 républicains). Au sein de l'opposition républicaine se crée un Tiers-Parti dirigé par Émile Ollivier. Il accepte de collaborer avec le gouvernement impérial. Ce Tiers-Parti, rejoint par des bonapartistes convaincus qu'il faut faire évoluer encore plus le régime, regroupera 63 députés (sur 260 environ) en 1865.

 

À partir de 1865, Napoléon III enregistre de nombreux échecs extérieurs. De plus de 1867 à 1869, la France connait une crise économique due à de mauvaises récoltes qui font chuter le moral des paysans. Les épargnants augmentent leurs efforts et l'investissement industriel recule, la production industrielle ralentit. Les ouvriers se radicalisent en créant en 1864 une section française de l'Internationale des travailleurs. Ils critiquent le manque de liberté et l'armée permanente. Ils se rapprochent des républicains qu'ils espèrent favorables à des transformations sociales.

 

En 1867, les députés du Corps législatif obtiennent le droit d'interpellation des ministres (ils peuvent désormais critiquer tous les actes du gouvernement). En 1868, l'autorisation préalable pour les journaux et la répression administrative de la presse sont abolies. Une nouvelle presse voit le jour et se déchaîne contre le régime, contre l'empereur et son entourage. La liberté de réunion est en partie rétablie, il n'y a plus besoin d'autorisation préalable sauf pour les réunions traitant de politique ou de religion. Les réunions électorales sont libres.

 

De nouvelles figures apparaissent chez les républicains, comme Léon Gambetta, Jules Ferry, ... Ils animent de nombreux journaux. Une petite partie des républicains demande des changements sociaux en plus des changements politiques. Les élections de 1869 marquent un net progrès des oppositions royalistes et républicaine. Les républicains ont une trentaine de députés, le Tiers-Parti d'Émile Ollivier qui dispose d'environ 125 députés est le groupe le plus important du Corps législatif.

 

Pour assurer la survie de son pouvoir, Napoléon III doit composer avec le Tiers Parti qui réclame de nouvelles réformes politiques. En septembre 1869, le Corps législatif est désormais le maître du pouvoir législatif puisqu'il récupère le droit d'initiative des lois. Le 8 mai 1870, par un plébiscite, les Français approuvent les réformes accomplies depuis 1860. Il y a 7,5 millions de oui, 1,5 million de non et 2 millions d'abstentions. L'Empire semblait sauvé en devenant une monarchie presque parlementaire. Mais le 19 juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse. Début septembre il est battu et fait prisonnier à Sedan. Le 4 septembre 1870, à Paris la République est proclamée. C'est la fin du Second Empire.

 

Parmi les 20 mariages célébrés cette année 1862 à Groix, on notera ceux de : 

- Laurent GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a ) né en 1836 à GROIX, Créhal, fils de Vincent GOURONC, et de Mauricette BARON, qui épouse Marie Victoire GOURONC, le lundi 2 juin. Il est alors âgé de 25 ans. Elle a 22 ans. Ce couple aura 10 enfants: Marie Victorine (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.1) - Marie (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.2) - Marie Victoire (GG-4.4b.1.5.5.3a.2. 1.1a.3) - Sébastien (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.4) - Marie Jeanne (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.5) - Aurélie (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.6) - Anaïse (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.7) - Philomène Marie (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1. 1a.8) - Geneviève (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.9) et Rose Marie (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.10)

- Perrine LE GOURONC (GG /4.4b.1.5.1.9.3.4) née à GROIX, Locmaria, fille de Jean Louis LE GOURONC, et de Marie Jeanne BARBIER, cultivatrice, épouse Julien CALLOCH, cultivateur, le samedi 5 juillet à Groix. Elle est alors âgée de 34 ans. Il a 45 ans. Il n'y a pas d'enfant connu pour ce couple. Perrine meurt le jeudi 15 février 1877 à Groix, bourg à l'âge de 49 ans.

- Gildas Tudy GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.3.6) né en 1829 à GROIX, Kerigant, fils de Vincent GOURONC, marin, et de Marie Rose GUILLO, épouse Anne TRISTAN, le lundi 8 septembre à GROIX. Il est alors âgé de 33 ans. Elle a 24 ans. Ce couple aura 3 enfants: Pierre Marie (GG-4.4b.1.5.5.3a.3.6.1) - Marie Thérèse (GG-4.4b.1.5.5.3a.3.6.2) et Marie Anne (GG-4.4b.1.5.5.3a.3.6.3)  

 

Naissance de Paul GOURONC (GG-4.4b.1.5.1.9.6.1.4) le jeudi 10 juillet à Locmaria. Il est le 4ème enfant de Jacques GOURONC, marin, âgé de 35 ans, et de Jacquette BIHAN, âgée de 39 ans.

 

Mort du recteur Marc LAGUEUX en 1863, né à Réguigny (56190) qui, après un ministère de 44 ans dans l'île, s'est éteint à l'âge de 75 ans. Des générations de femmes et d'enfants se souviennent que la pratique était courante d'embrasser la tombe de ce fameux prêtre. Pratique de vénération ou d'exorcisme ?

 

 

 

En cette année 1864, naissance de:

- Marie GOURONC (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.2) le mercredi 8 juin à Groix, Créhal. Elle est le second enfant de Laurent GOURONC, âgé de 27 ans, et de Marie Victoire GOURONC, âgée de 24 ans.

- Joséphine GOURONC (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.10b ) le mardi 27 décembre à Groix, Créhal. Elle est le 6ème enfant de Vincent GOURONC, âgé de 50 ans, et de Perrine TENNIER, âgée de 48 ans.

 

Parmi les 21 mariages célébrés cette année à Groix, on notera celui de : 

- Mélanie GOURONG (GG-4.4b.1.5.1.4.3.1.1) née en 1845 à Groix, Kerohet, fille de Maurice GOURONG (48), marin-pêcheur, de Locmaria à Groix, et d'Anne TONNERRE, cultivatrice , à Kerohet, qui épouse  Louis Ernest CUON, le lundi 13 juin à Groix. Elle est alors âgée de 18 ans. Il a 22 ans. Ce couple aura 5 enfants dont Thomas Émile (GG-4.4b.1.5.1.4.3.1.1.1) né le 17 septembre 1870. Il est sans descendance. Il sera prêtre et Emilie (GG-4.4b.1.5.1.4.3.1.1.2) née le 7 novembre 1873.

 

Le commerce du vin est très prospère, Jean-Pierre ROMIEUX démolit une partie de son magasin à vin à Port-Tudy et en "augmente la construction".

 

 

Marie Joseph GOURRONC, épouse STÉPHANT ° 1838

 

 

Création en 1866 de la Station de sauvetage avec l'édification, deux ans plus tard, d'un abri maçonné et d'une rampe de mise à l'eau pour le premier canot baptisé "Amiral Méquet". (1866-1901), sous les ordres de Jean Marie Camenen.

 

Durant cette année, naissance de

- Jean Marie GOURONC (GG-4.4b.1.5.1.9.6.3.1) le mercredi 25 avril à Riantec, Locquimélic. Il est le premier enfant de Paul GOURONC, âgé de 28 ans, et de Perrine Victorine MAHO, âgée de 21 ans.

- Marie Victoire GOURONC (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.3) le jeudi 26 avril à Groix, Créhal. Elle est le 3ème enfant de Laurent GOURONC, âgé de 29 ans, et de Marie Victoire GOURONC, âgée de 26 ans.

 

38 mariages sont célébrés en cette année à Groix.

 

Adolphe GUILLAUME, capitaine au long cour, décide d'établir une "fricasserie" de sardines sur un terrain qu'il possède à Port-Tudy, situé derrière l'usine ROMIEUX. Cette construction est contrariée par une décision municipale. La commune projette de construire un nouveau chemin vicinal reliant Le Bourg à Port-Tudy. Finalement, ce projet n'aboutira pas et en juin 1872, la Veuve ROMIEUX, propriétaire et fabricante de sardines achète ce terrain aux héritiers GUILLAUME pour le prix élevé de 3000 F. Ce terrain de 7 a. 31 ca lui est nécessaire pour développer son industrie.  

 

caboteur

 

Ouverture en 1869 du canal de Suez, il accélère le processus de mécanisation, le canal étant impropre à la navigation à voile, de même que la mer Rouge.

 

23 mariages sont célébrés en cette année à Groix.


 

Durant l'année 1870, naissance de:

- Marie Jeanne GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.5) le mardi 29 mars 1870 à GROIX, Créhal. Elle est le 5ème enfant de Laurent GOURONC, âgé de 33 ans, et de Marie Victoire GOURONC, âgée de 30 ans. Marie Jeanne meurt le samedi 17 novembre 1888 à Groix, Créhal à l'âge de 18 ans.

 

Seulement 14 mariages sont célébrés en cette année à Groix (Est-ce dû à la guerre de 1870 ?).  

 

Le réseau de distribution de vin sera complété vers 1870, par la construction d'une autre magasin de vin en gros au Bourg "sur une partie de terrain appartenant en propre à Mme NOEL, née DAVIGO dont le prix de la construction s'est élevé à 3000 francs". La multiplication de ces magasins de vins en gros répond à une demande. Celle-ci émane non seulement des nombreux estaminets de l'île, mais également des marins et en général, de l'armement groisillon.

 

Cet armement est en pleine expansion entre 1855 et 1870. Ainsi, la jauge moyenne brute des chaloupes pontées immatriculés à Groix double en 15 ans:

1855: 11,99 tx,

1860: 16,60 tx,

1865; 26,38 tx,

1870; 25,20 tx.

 

La 19 juillet, Napoléon III déclare la guerre aux prussiens. La défaite est rapide. Le 2 septembre l'empereur est fait prisonnier lors du désastre de Sedan.

 

Election du conseil municipal, Laurent Victor NOEL est élu conseiller municipal. Jean Pierre ROMIEUX reste maire.

 

Le 4 septembre, suite à la destitution de Napoléon III, institution d'un Gouvernement de Défense nationale (III République). C'est aussi l'époque du début de la pêche thonière à Groix.

 

A Tours, le 10 octobre, Gambetta décide un appel à la levée en masse. De nombreux bretons seront mobilisés et rassemblés au camp de La Conlie (près Le Mans).

 

Napoléon III aux mains de ses ennemis >>>

 

tombe du recteur Marc LAGUEUX

 

 

C'est entre 1863 et 1865 qu'apparaissent les premières conserveries groisillonnes. Cette installation tardive, 20 ans après Belle-Ile résulte du fait que Groix tirait en partie sa richesse du cabotage de la sardine. Ne voyait-on pas en 1861 à Port-Tudy, surtout à l'époque de la pêche à la sardine, de fortes chaloupes pontées de 15 à 25 tonneaux qui prennent des chargements de poissons frais pour plusieurs points de la côte. Ces chargements, effectués également en pleine mer, avaient deux principaux débouchés: les ateliers de pressage et la vente aux mareyeurs, qui la destinaient à être consommée "fraîche" sur le littoral et à l'intérieur des terres.

 

Installation de la première conserverie à Port Lay en 1864, par Laurent Marie JÉGO. Port-Lay, qui eut une jetée en 1839, était condamné, à cause de son exiguïté, à un médiocre usage. Une cale de pierres sèches avait déjà été réalisée en 1826, par des corvées volontaires, afin d'alimenter la presse à sardine. Malgré l'abandon de tout projet d'agrandissement, L.M. JEGO y installera quand même son usine de conserves. (Elle était encore en activité dans les années 1950).

 

Deux autres conserveries de poissons s'implantent sur l'île. Ces établissements ne diffèrent pas des presses, sur leur utilité et leur mode d'installation. Le but de la conserverie consiste en la transformation d'une matière première, le poisson, en un produit de "longue conservation". Et, ce produit reste encore principalement la sardine, jusqu'aux années 70. Les critères d'installation sont identiques à ceux utilisés pour la presse. La situation géographique est déterminante: la proximité de la mer et des zones de pêche entraînent peu de manipulation et une transformation rapide du produit. Les environs de Groix sont un site privilégié. "C'est dans le coureau de Groix qu'on fait la pêche de sardines la plus abondante de toutes nos côtes " tient à le rappeler Adolphe Guyot-Jomard en 1862. Sur le potentiel de sites pouvant recevoir une conserverie, outre Port-Lay deux ont été choisis: Port-Mélite, et Port-Tudy. Ce choix n'émane pas, uniquement, de données physiques. Les futurs conserveurs ont obéi à des règles, qui pour la plupart, impliquent leur qualité. Les trois emplacements sont des lieux de presses. Or deux des entrepreneurs sont presseurs: Jean-Pierre ROMIEUX possède les presses de Port-Tudy et de Port-Melin; Joseph-Marie NOEL, avec l'aide de son frère Laurent Victor NOEL, exploite les établissements de Port-Mélite, de Locmaria et de Port-Lay.

 

La concurrence de plus en plus pesante de la conserverie a entraîné la fermeture de plusieurs ateliers au début des années 1860, dont les unités de Locmaria et de Port-Lay. De ce fait, une mutation s'impose et "les presseurs font, pour employer un terme moderne, une reconversion" qui leur évite la ruine ". La mise en oeuvre des travaux permettant l'agrandissement du port, a d'une certaine manière, incité la mutation des presses en conserveries. Le site de Port-Tudy est le premier à opérer la transformation, vers 1863. Ensuite, c'est au tour de Port-Mélite. L'absence de port n'empêche pas l'installation de conserverie comme le démontre l'exemple de Port-Mélite. Mais, à long terme, cet handicap se fera ressentir et débouchera sur la fermeture de cette unité de production, dans les années 1890. Par contre, les autres établissements continueront à se développer; On peut considérer la présence d'infra-structures portuaires comme garante d'une présence durable.

 

Avec l'accord des copropriétaires, la famille DAVIGO, la maison et une partie de la presse de Port Lay sont transformés en "magasin et chantier ". La maison devient un débit de boisson et de vin en gros et la presse, un atelier où est entreposé du matériel d'armement et de réparation.

 

21 mariages sont célébrés en cette année 1863 à Groix.

 

Naissance de :

Marie Renée GOURONC (GG /4.4b.1.5.1.4.3.6.4) le mercredi 7 janvier à GROIX, Locmaria. Elle est le 4ème de François GOURONC, marin, qui réside à Locmaria, âgé de 40 ans, et de Marie JÉGO, cultivatrice, âgée de 28 ans. Marie Renée meurt le jeudi 22 mars 1866 à GROIX, Locmaria à l'âge de 3 ans.

- Marie Victorine GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.1) le lundi 6 avril à GROIX, Créhal. Elle est le premier enfant de Laurent GOURONC, âgé de 26 ans, et de Marie Victoire GOURONC, âgée de 23 ans. Marie Victorine meurt le dimanche 28 janvier 1883 à GROIX, bourg à l'âge de 19 ans.

- Pierre Marie GOURONC (GG /4.4b.1.5.5.3a.3.6.1) le mercredi 24 juin à GROIX, Kerigant. Il est le premier enfant de Gildas Tudy GOURONC, âgé de 34 ans, et d'Anne TRISTAN, âgée de 24 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

En cette année 1865, naissance de

- Jérôme GOURONC (GG-4.4b.1.5.1.9.6.1.5) le vendredi 5 mai à Groix Locmaria. Il est le 5ème enfant de Jacques GOURONC, marin, âgé de 38 ans, et de Jacquette BIHAN, âgée de 42 ans.

 Marie Thérèse GOURONC (GG-4.4b.1.5.5.3a.3.6.2) est née le samedi 19 août à GROIX, Kérigant. Elle est le second enfant de Gildas Tudy GOURONC, âgé de 36 ans, et d'Anne TRISTAN, âgée de 27 ans.  

 

 

Parmi les 31 mariages célébrés cette année à Groix, on notera ceux de : 

- Paul GOURONC (GG-4.4b.1.5.1.9.6.3) fils de Pierre GOURONC, et de Françoise METAYER, ménagère, qui épouse Perrine Victorine MAHO, le mardi 30 mai 1865 à Riantec (56). Il est alors âgé de 27 ans. Elle a 20 ans. Ce couple aura un enfant: Jean Marie (GG-4.4b.1.5.1.9.6.3.1)

- Marie Jeanne Noelle GOURONC (GG-4.4b.1.5.5.3a.9.3b) née à Groix, Créhal, fille de Mathurin GOURONC, marin, et de Catherine GOURONC, qui épouse Joseph Marie CALLOCH, le lundi 12 juin à GROIX. Elle est alors âgée de 29 ans. Il a 30 ans environ. Ils auront 5 enfants dont Jeanne Thérèse, née hors mariage en 1861. Marie Jeanne Noelle meurt le vendredi 8 janvier 1875 à Créhal à l'âge de 38 ans.

- Marie Joseph GOURONC (GG-4.4b.1.5.5.3a.9.4b) née en 1838 à Groix, Créhal, fille de Mathurin GOURONC, marin, et de Catherine GOURONC, qui épouse Joseph Marie STEPHANT, le jeudi 9 novembre 1865 à Groix. Elle est alors âgée de 27 ans. Il a 30 ans environ. Ils auront 6 enfants dont Jean-Marie mort pour la France  sur le navire-hôpital qui le  rapatrie en aout 1915 à 42 ans. Marie Joseph meurt quelques jours après.

- Jean LE GOURONC (GG-4.4b.1.5.1.9.6.2) né en 1832 à Groix Locmaria, fils de Pierre GOURONC, et de Françoise METAYER, ménagère, marin qui épouse Marie Joseph BOBINEC, le samedi 18 novembre à GROIX. Il est alors âgé de 33 ans. Elle a 33 ans. Ils auront 2 enfants: Sophie et Jean Marie

 

 

 

 

Commencée en 1867, la construction de la jetée de Port-Tudy se terminera en 1868. Malgré cela, en hiver, toutes les chaloupes non pontées (180 environ) sont retirées sur les sables où sont mises à l'abri dans les rades de Lorient et de Gâvres. Outre les premiers travaux, quelques indices annoncent cependant le futur glissement des activités du bourg ou de locmaria vers Port-Tudy .

Naissance de

- Marie Anne GOURONC (GG-4.4b.1.5.5.3a.3.6.3) le mardi 12 mars à Groix, Kérigant. Elle est le 3ème enfant de Gildas Tudy GOURONC, âgé de 37 ans, et d'Anne TRISTAN, âgée de 28 ans.

- François Marie GOURONC (GG-4.4b.1.5.1.4.3.6.5) le dimanche 5 juillet à Groix, Locmaria. Il est le 5ème enfant de François GOURONC, marin, réside à Locmaria en 1853, âgé de 45 ans, et de Marie JÉGO, cultivatrice, âgée de 34 ans. François Marie meurt le mardi 3 novembre 1885 à l'âge de 17 ans.

- Sébastien GOURONC (GG-4.4b.1.5.5.3a.2.1.1a.4) le samedi 31 octobre à Groix, Créhal. Il est le 4ème enfant de Laurent GOURONC, âgé de 32 ans, et de Marie Victoire GOURONC, âgée de 29 ans. Sébastien meurt le mardi 4 janvier 1870 à Groix, Créhal à l'âge de 14 mois.

 

29 mariages sont célébrés en cette année à Groix.

 

L'installation des conserveries a entraîné un bouleversement en profondeur du marché de la sardine. En 1841, 86,8 % des sardines pêchées ont été vendues au vert (fraîche) et 11 % ont été pressées, 2,2 % ont été "confites à l'huile". En 1871, l'on considère que 89 % des sardines pêchées ont été travaillées par

les fabricants de boîtes et 11 % ont été salées.

 

La disparition progressive des presses entraîne, inéluctablement, un effondrement du marché des caboteurs groisillons. En parallèle, il n'est pas remplacé par l'approvisionnement des nouvelles conserveries. Car, si le salage de la sardine en "pile" dans la cale des caboteurs n'empêchait nullement sa consommation ou son pressage ultérieur, mareyeurs et usiniers exigeaient désormais un poisson parfaitement frais qui ne saurait avoir séjourné dans le sel .

 

Cette nouvelle industrie pose un autre problème, elle détériore une partie des activités exercées par les groisillons. A la qualité de presseur ou de propriétaire, s'ajoutait celle de "marchand de poisson en gros". Ils possédaient de nombreuses chaloupes, armées l'été au cabotage et l'hiver à la drague. Ils pouvaient non seulement alimenter les presses du littoral breton, mais également leurs propres établissements à moindre coût. Bien que le cabotage de la sardine continue, il deviendra au cours des années 1870-1880, un commerce d'appoint.

 

Entre 1860 et 1870, une activité de substitution sera mise en place: la pêche au thon. Désormais, il n'existe aucune entrave à l'installation de conserveries. A Port-Lay, l'agrandissement de la conserverie n'interviendra qu'en 1868.


 

En 1868 construction de l'abri du canot de sauvetage et ouverture du bistrot-épicerie Milloch à proximité de ce dernier.

 

chaloupe pontée armée au thon

 

Chantier naval des Sables d'Olonne


Cette mutation de la flotte est essentiellement provoquée par l'activité de la pêche à la drague, qui s'effectue de plus en plus loin et en plein hiver. Elle demande donc des navires plus grands et plus robustes. L'ouverture des ports sur le marché intérieur grâce aux chemins de fer aura pour conséquence, d'amplifier le volume de cette pêche. L'arrivée du chemin de fer à La Rochelle, en 1856 (puis aux Sables d'Olonne en 1871) correspond à la mise en place d'un armement groisillon essentiellement basé sur des navires pontés construits aux Sables d'Olonne.

 

Le "système de la part" permet aux groisillons de se construire une flotte de plus en plus imposante. Signe de cette prospérité, l'enrichissement. En 1869, l'administrateur du Quartier de Lorient constate que "la situation matérielle des pêcheurs est en général très bonne; à Groix la population vit dans l'aisance " .

 

L'armement groisillon a donc besoin de maisons de commerce capables de fournir des agrès, des ateliers de réparation, des établissements où l'on puisse fournir le ravitaillement de bouche pour plusieurs jours. Les anciens presseurs et négociants saisissent l'occasion. Tout ce qui touche de près ou de loin à la mer les intéresse. D'ailleurs, que ce soit Jean Pierre ROMIEUX ou Joseph Marie et Laurent Victor NOEL, ils sont tous armateurs. La transformation de presses en magasins à vin, liée sûrement à la crise de la presse, a donc également été motivée par ce manque d'activité liée à l'armement. La pêche à la drague était un métier dur et dangereux. Chaque bateau avait droit à un certain nombre de litres de vin par homme et par jour.

 

L'implantation de ces magasins en gros en des lieux précis n'est pas sans fondement. Port-Tudy et Port-Lay possèdent des infrastructures portuaires capables de recevoir ces bateaux de plus en plus grands.

 

Quant à Locmaria, second village par sa population, sa large baie permet aux navires, par temps calme, de venir s'y préparer; d'où l'implantation d'un magasin, chargé de vendre du vin et du matériel d'accastillage. Cela est d'autant plus vrai que les ports de Port-Tudy et de Port-Lay sont incapables d'accueillir toutes les chaloupes pontées.

 

Les établissements de Port-Melin et de Port-Mélite, situés sur la côte Nord, sont voués à jouer un rôle secondaire. Le manque de fondations portuaires ne permet pas aux chaloupes pontées d'y aborder. Et la petitesse de ces havres autorise seulement l'abri temporaire d'une ou deux de ces chaloupes.