Mort pour la France

Louis LE DOEUF(F)  (1880 / 1918)

Louis LE DOEUFF, père

Thérèse GUERNALEC, mère de Louis

 

Fils de Louis, un paysan du pays pontavenais, né à Bannalec (Finistère) en 1853 et de Thérèse LE GUERNALEC, née à Bannalec en 1856, mariés à Saint-Thurien en 1876, Louis LE DOEUFF est né le 30 novembre 1880 à Querrien (Finistère). L'orthographe est très approximative car il est enregistré sous le nom de LE THEUFF. Il est le second enfant d'un fratrie de sept.

 

Après quelques années sur las bancs de l'école de Saint-Thurien, vers 1895 il est engagé comme domestique dans une ferme du secteur, puis quelques années plus tard, s'embarque comme matelot sur les navire de pêche de Concarneau

 

Vers 1900, toute la famille émigre à Groix, et Louis embarque sur les dundees, à la pêche au thon. Il est immatriculé sur les registres des gens de mer du quartier de Concarneau sous le matricule 4585.

 

En 1900, il effectue son service dans la Marine, au 2ème dépôt des équipages à Brest.

 

Rendu à ses foyers, il reprend ses activités à la pêche. La famille LE DOEUFF réside dans le village de Kerloret.

 

Louis LE DOEUFF décède, noyé à Brest, le 1er mars 1918.

 


 

En août 1914, Louis LE DOEUFF est âgé de 33 ans. Il est rappelé au 2ème dépôt des équipages de Brest.

 

Pour le moment nous ne connaissons rien de son parcours durant la guerre.

 

Selon le tableau mémoriel situé dans l'Église du bourg de Loctudy, Louis LE DOEUF serait décèdé le 2 mars 1918 à Brest. De fait l'acte de décès d'un noyé inconnu se trouve dans le registre d'état-civil de la commune de Brest à la date du 12 avril 1918, le corps a été retrouvé le 10 avril. La mention marginale de cet acte de décès fait état d'un jugement rendu le 16 juillet 1924 qui identifie la personne comme étant Louis LE THEUF, né à Querrien (Finistère) en 1880.

 

Il se serait noyé dans le 4ème ou 5ème bassin du port de commerce de Brest.

 

Le jugement est brièvement transcrit à la date du 22 juillet 1924 dans le registre d'état-civil de la commune de Brest. Il nous éclaire sur le fait que Louis LE THEUFF, enregistré sous ce nom par les autorités municipales de Querrien n'est autre que Louis LE DOEUF, né de Louis et de Thérèse GUERNALEC, le 30 novembre 1880. Ce jugement nous apprend aussi que cet homme était inscrit maritime dans le quartier de Concarneau sous le n° matricule 4585, qu'il était matelot à bord du "Champlain" et enfin qu'il a disparu (tombé à l'eau) à la date du 1er mars 1918.

 

Louis NICOLAS, le restaurateur du port de Brest, ne s'était pas trompé en reconnaissant le corps de Louis LE DOEUF, le 11 avril 1918.

 

En l'absence de fiche du SGA, de sa fiche matricule et de sa fiche d'inscription maritimeil est pour le moment impossible de reconstituer son parcours militaire. Son nom n'est pas porté sur le monument aux Morts de Groix  Seul le nom de son jeune frère Yves Guillaume, noyé dans le naufrage du "Léon Gambetta", trois ans avant,  y figure.

 

acte de naissance de Louis LE DOEUF sous l'orthographe de LE THEUFF

 

 

extrait de la "Dépêche de Brest" en date 13 avril 1918

 

extrait de la plaque mémorielle de l'Église de Groix


 

On apprend à partir des différents documents recueillis que Louis LE DOEUF était marin à bord du "Champlain" qui était utilisé comme transport de ravitaillement: charbon... mais aussi occasionnellement comme transport de troupes. Le bâtiment était armé de deux canons et on sait que quelques hommes de l'A.M.B.C. était à bord au mois de mars 1918 . Louis en faisait-il parti ou était-il simple marin civil ?

 

A sa mort, le 1er mars 1918, Louis était âgé de 37 ans. Il était célibataire. On sait aussi qu'il a été inhumé, le 12 avril 1918, dans un cimetière à Brest.

 

Son nom figure sur la plaque mémorielle des "Morts pour la France" de l'Église de Groix.

Champlain ― Cargo mixte frigorifique ― Société des Chargeurs réunis (1913~1918), Le Havre. Cargo mixte frigorifique lancé le 5 août 1913 à Nantes par la société anonyme des Ateliers et Chantiers de la Loire [Siège social : 11 bis, boulevard Haussmann, Paris (IXe Arr.)] pour le compte de la société anonyme dite Société des Chargeurs réunis [Siège social en 1914 : Paris, 10, boulevard Malesherbes (VIIIe Arr.)] ; n° de chantier, 472. Francisé au Havre le 6 janvier 1914, n° 5.024. Immatriculé au même quartier le 10 janvier 1914, f° 506, n° 1.520. Read more at wrecksite: https://www.wrecksite.eu/wreck.aspx?138976

 

Le "Champlain" était un cargo mixte frigorifique appartenant à la Société des Chargeurs réunis (1913~1918), du Havre lancé le 5 août 1913 à Nantes par la société anonyme des Ateliers et Chantiers de la Loire pour le compte de la société anonyme dite Société des Chargeurs réunis  Il a été francisé au Havre le 6 janvier 1914, n° 5.024. Immatriculé au même quartier le 10 janvier 1914, n° 1.520. En 1918, était armé militairement d’un canon de 90 mm à la proue et d’un canon de 140 mm à la poupe.

 

Le 9 mars 1918, il échappe à l’attaque d’un sous-marin, lors d'une traversée Le Havre / Cardiff pour faire du charbon.

(Journal officiel du 19 septembre 1918, p. 8.190)

 

Il a été torpillé le 21 août 1918 par le sous-marin allemand UB-128 (Kapitänleutnant Wilhelm CANARIS), à 150 milles des Îles Berlingas et à 124 milles à l’Ouest du cap Mondego (Portugal), par 40° 10’ N. et 11° 42’ W. Alors commandé par le capitaine Auguste Fernand LECLÈRE, capitaine au long-cours inscrit au quartier de Cherbourg, n° 65, qui fut retenu prisonnier à bord du sous-marin puis interné en Allemagne. 

 

Ces caractéristiques générales sont d'une jauge de 7.417 tx et des dimensions suivantes 127,38 x 16,42 x 10,53 m. Il était propulsé par une machine à triple expansion ; trois chaudières d'une puissance installée, de 4.000 cv. permettant une vitesse de 14 nœuds.

 

timbrées à 14 kg ; puissance installée, 4.000 cv. Vitesse aux essais : 14 nœuds. Read more at wrecksite: https://www.wrecksite.eu/wreck.aspx?138976

J.O. du 19 septembre1918